être enceinte, ce monde de merveilles...

Et oui parlons un peu de cet épisode MERVEILLEUX dans la vie d'une femme.

Il y a celles qui ADORENT être grosse comme une baleine, ne plus voir leurs pieds, ne plus réussir à courir à moins de risquer le malaise cardiaque la minute qui suit. Et puis il y a celles qui n'ont qu'une hâte: expulser le baluchon.

Je ne sais pas encore vraiment dans quel clan je me situe. Je sais juste qu'à la question "et le deuxième c'est pour quand?", j'ai envie de répondre que là mon corps c'est un peu comme un champs que les sangliers ont décidé de défouir de partout et qu'il faudrait au moins retrouver un endroit de culture potable avant d'imaginer replanter une graine la dedans. 

Non parce que trêve de plaisanterie, celles qui disent adorer être enceinte, je pense qu'elles essaient de se persuader elles même.

Faisons un petit point sur les joies qu'on peut rencontrer...

Les nausées:

Dites moi comment on peut adorer se lever et se mettre à pleurer parce qu'on ne sait pas quoi manger car tout nous dégoute... Je ne me plain pas je n'ai pas eu le droit à le tête dans la cuvette. Juste des nausées du matin au soir et la pensée au travail "Non non non je ne dois pas courir aux toilettes et je ne vomirai pas dans ma poubelle". Le plaisir de sentir l'odeur corporelle de certains "ah tiens je n'avais jamais remarqué ce mélange de sueur, cigarette et café froid sur toi, c'est délicieux". Boire beaucoup de thé noir au départ, puis ne plus pouvoir regarder le sachet du tout... 

Les hemorroides:

Oui c'est beau comme mot, tu en as toujours entendu parlé mais jusque là "ah non connais pas" et un jour tu te retrouves à la pharmacie en train de demander une crème pour le cucu, ce à quoi la pharmacienne te demande "interne ou externe?". Tu ne sais pas, donc tu commences à décrire ta douleur pour l'orienter un peu... Oui oui tu parles bien à la pharmacienne là de comment tu as mal quand tu fais CACA. Dignité- 0. Tu découvres donc les joies (encore une?) de passer 30 minutes sur les WC, à en avoir des fourmis dans les jambes et essayer de ne pas pleurer. Bien entendu, tout le monde ne passe pas par là j'imagine!

Les baisses de tension:

Pour moi elles sont apparues durant le 4ème mois, beaucoup de mal à stationner debout sans voir flou au bout de quelques minutes. Faire les courses dans ces conditions devient un peu Koh Lanta: "allez vas y! Oui tu y es presque! Plus que deux personnes à la caisse et c'est ton tour!". Nota qu'on remercie les caisses "handicapés et spécial femmes enceintes" qui sont finalement utilisées par des gens totalement valides qui évitent de croiser ton regard au moment de ton arrivée dans la file. Faudrait quand même pas qu'ils te laissent leur place... Donc à moins d'avoir envie de réclamer aux gens de se pousser, passe à une autre caisse moins remplis ça aura le même effet.

Les hormones:

Ah les fameuses :) Au départ je pensais y échapper, je me trouvais même franchement plus cool qu'avant. " tu as vu chouchou je suis trop COOL enceinte!", mouai, ces paroles c'était avant de lui en vouloir. Parce que OUI sans lui rien de tout cela ne serait arrivé! Je pourrai encore courir, boire, monter à cheval, rentrer dans mes pantalons, me coucher à plus de 21heures, dormir la nuit tiens! Donc oui à un moment j'ai commencé à le jalouser... Pourquoi est-ce que lui il était toujours aussi beau et svelte alors que moi je ressemble de plus en plus à un mixte entre le phoque et la baleine? Pourquoi lui il avait le droit de goûter de super apéros, manger du foie gras, du saumon fumé alors que je devais me contenter de boire du perrier (quand les remontés acides n'étaient pas là mais on y viendra...) et manger des toasts de guacamole (sans épices cf remontés acides again...)? Pourquoi lui il pouvait aller chasser, faire du judo et courir dans les champs alors que moi c'est déjà dur d'aller chercher le courrier au bout du jardin? et surtout avoir envie de l'égorger quand en m'entendant me plaindre ou avoir du mal à me bouger me dire "oh ça va, regarde moi je vais bien :) ". Oui plus d'une fois je me suis demandée ce qu'il s'est produit dans ma tête le jour où on a décidé que ce serait chouette d'être parents...

A contrario les jours où les hormones font la java dans mon body, chouchou c'est le plus beau, le plus fort, la pluie c'est tellement romantique et "oh un bébé!" tiens je pleure...

Les remontés acides:

Pareil, avant la grossesse connaissais pas. les 3 premiers mois j'ai carburé au perrier citron pour faire passer mes nausées. Et un jour il s'est passé un phénomène étrange... Comme si le perrier ne voulait ni monter, ni descendre mais avait décidé qu'il était pas mal là à l'entrée de mon gosié et que ce serait chouette si ça brulait un peu. 

Donc votre attention: une femme enceinte qui rote n'est pas sale. Elle SOUFFRE nuance. C'est pareil pour les pets. Si on les retiens ça fait très mal. Mieux vaut être averti.

En ce dernier mois de grossesse, les remontés se font encore plus présentes car minimoy aime bien pousser ses pieds contre mon estomac. Et la nuit c'est vraiment pas cool... Heureusement le XOLAAM est là, ce petit sirop qui en fait... ne change pas grand chose :)

La méconnaissance de ta partie inférieur:

et oui fait relativement drôle, à partir d'un certain moment tu n'as plus accès à toute la zone qui se situe en dessous de ton nombril. A part se regarder dans un miroir, c'est comme si d'un coup de baguette magique ton nombril était directement relié à tes pieds. De mon côté je vois toujours mes pieds. mais rien entre les deux. Autant vous dire que j'ai voulu tester l'épilation devant un miroir et que d'une j'ai eu l'air complétement ridicule, de deux je n'y suis pas arrivée... Bénie soit les centres esthétiques.

Les insomnies:

A partir de 6 mois de grossesse mon corps à décidé que j'avais suffisamment dormi ces 25 dernières années. Après avoir passé plusieurs mois à pouvoir m'endormir à 19heures et enfiler direct la nuit complète, il était temps de se préparer aux courtes nuits. Voilà donc je peux compter sur UN doigt le nombre de nuit que j'ai pu faire sans me réveiller depuis ces 3 derniers mois. C'était le 24 décembre (aaaah la magie de Noel), je me suis couchée à 2 heures du matin et réveillée à 8h. Dire que je repense à cette nuits avec nostalgie est un peu pitoyable hein? Entre temps toutes les nuits ont été ponctuées de pause pipi, en ce moment 3 fois par nuit, de ma myoclonie (ouf très peu seront concernée), des insomnies (oui se réveiller en se disant "piouf trop bien domi!" regardez le réveil et voir 2h du mat...) et cette dernière semaine se demander toutes les nuits si tiens cette contractions là ça veut dire qu'il faut y aller? c'est les eaux que je perds? Ah non.. vite aller faire pipi!

Les démangeaisons:

Il parait que normalement c'est le ventre qui gratte, cela veut dire qu'il faut bien hydrater sinon les vilaines vergetures vont arriver. Moi ça me gratte partout... Sauf le ventre! alors on cherche, on cherche ce qu'il y a. ça me gratte le jour, ça me gratte encore plus la nuit... Contrôle à la mater, rien dans la prise de sang pour la cholestase. Rdv avec un dermato en attente. A suivre :)

Je ne parlerai pas des sciatiques, des contractions qui font mal dès le deuxième trimestre, de la rétention d'eau, des vergetures etc... car je ne suis pas touchée.

Je parle ici de ce que MOI je ressens mais bien entendu chaque femme et chaque grossesse est differente et j'adorerai avoir VOTRE VERSION

Voilà pour la partie moins sympa... Mais quand on commence à sentir son bébé bouger, qu'on le voit aux echographie et que le jour de la rencontre approche... On se dit que ça en vaut bien la peine!